J’aime, Les petits matins blêmes Quand la brume ceint de diadèmes La cime des arbres, et des antennes. J’aime, Le clapotis de l’eau dans les fontaines Quand le jour prend le pas sur la nuit Et qu’un pâle soleil enfin luit. C’est l’heure ou tu te réveilles Et tu murmures à mon oreille Des mots d’amour incandescents Des chants ardents éblouissants. Je sens ton souffle dans mon cou A ce moment rien n’est plus doux L’un contre l’autre, bien au chaud Que longtemps dure ce cadeau. Nous n’osons pas un mouvement De peur de rompre l’enchantement Nous restons là, main dans la main Pour goûter nos petits matins L’automne, la pluie qui crépite aux carreaux L’hiver, le bruit du vent dans les bouleaux Au printemps, un merle qui s’époumone L’été, le tonnerre qui résonne. J’aime, Les petits matins blêmes Quand la brume ceint de diadèmes La cime des arbres, et des antennes. J’aime, Le clapotis de l’eau dans les fontaines Quand le jour prend le pas sur la nuit Et qu’un pâle soleil enfin luit.