Je me suis bien installé, pour regarder la télé, J’ai préparé mon attirail, ma boisson, mes victuailles, Ce soir, bonheur suprême, y’a Ribéry, Y’a Gourcuff. C’est certain on va gagner. Y’a du foot à la télé.
Mais au bout de cinq minutes, c’est l’enfer, la déroute, Ils n’ont rien dans les guiboles, Y’en a marre, raz-le bol. Déjà un but dans les filets, c’est foutu, quel camouflet. Triste spectacle, quel ennui. Faut que j’parte, que j’m’enfuie.
Zap, zap, changer de chaîne, quitter ce spectacle obscène, Ces guignols qui s’agitent, ces pantins incertains. Se libérer les méninges, rire ou pleurer sans ambages. Quitter ce triste ratage, pour un film, un reportage.
Là ce sont des politiques, au faciès antipathique Qui s’insultent, se congratulent, oubliant les pauvres gens. Fascinés par le pouvoir, les prébendes, leurs avoirs, Pathétiques orateurs, qui en oublient leur honneur.
Zap, zap, changer de chaîne, quitter ce spectacle obscène, Ces guignols qui s’agitent, ces pantins incertains. Se libérer les méninges, rire ou pleurer sans ambages. Quitter ce triste ratage, pour un film, un reportage.
Voici des particuliers, qui se racontent sans sourciller. Réservé à des voyeurs, programme révélateur, Du malaise de notre époque, d’une société qui s’disloque, D’un monde en déliquescence, sans repères, sans références.
Zap, zap, changer de chaîne, quitter ce spectacle obscène, Ces guignols qui s’agitent, ces pantins incertains. Se libérer les méninges, rire ou pleurer sans ambages. Quitter ce triste ratage, pour un film, un reportage.
Tiens ! des chanteurs, des baladins, des acteurs, des mondains, Nous explique sans broncher, qu’il faut donner, partager. Oubliant pour la plupart, qu’ils sont riches à milliards Et que ce petit effort, pour eux est presque indolore.
Zap, zap, changer de chaîne, quitter ce spectacle obscène, Ces guignols qui s’agitent, ces pantins incertains. Se libérer les méninges, rire ou pleurer sans ambages. Quitter ce triste ratage, pour un film, un reportage.
Ha !, voilà des animaux ! Quel magnifique tableau : Maman lièvre est attentive au bien-être de son petiot. Mais voici un gros oiseau, qui l’attrape par le dos Et l’avale aussitôt, C’en est fini du levraut.
Quel foutu jour à la télé, il n’y a rien à regarder. Profitons en ma chérie, pour vite filer au lit Se glisser sous la couette, et faire des galipettes Demain est un autre jour, tout ira mieux mon amour.